Le Romantisme de l'automne était au rendez-vous
A l'arboretum de la Vallée aux Loups.
Était-ce l'ombre de Chateaubriand qui planait sur nous?
La brume du matin adoucissait l'espace qui se mirait
Dans le lac immobile où les rameaux gisaient.
Les buis appesantis sur les murs mordorés
Et la mélancolie des feuilles déposées
Entre ciel et terre sur les topiaires taillés
Arrêtaient nos regards dans ce fond de vallée.
Comme un rêve de douceur et de rousseur mêlées
Les cyprès-chauves brûlaient sur blondes graminées.
Un cèdre "envoûtant" répand sous sa ramure bleutée
Un mystérieux silence pour nos pas étonnés,
Ses aiguilles en rameaux pleurent au fil de l'eau...
Les cyprès aux racines torturées se tendent vers le ciel.
L'air et l'eau se confondent,Monet revisité.
Éventail blanchi d'un bouleau de dentelles
Et jaillissent des saules des flèches d'étincelles.
Surprenante sculpture d'une forêt miniature
Que la taille de l'homme maîtrise d'une main sûre
Guirlandes dans un pommier,pommes d'or en avalanche
Et sur l'étang figé ,l'arbre dénudé s'épanche.